Paul Le Guen tient son Paris sans magie

Par le 12 mars 2008

Le meilleur classement du PSG cette saison reste une neuvième place. Juste après la première journée. Le club parisien occupe maintenant la dix-septième position, à égalité de points avec le premier relégable. Une saison noire qui ressemble comme deux larmes de supporters à la précédente édition. L’homme sur le banc reste le même : Paul Le Guen. Arrivé dans la capitale en janvier 2007 tout juste limogé des Glasgow Rangers, il s’inscrivait alors « dans un projet à long terme » avec le PSG. Mars 2008, l’hiver demeure toujours aussi rude pour les Parisiens. Ils viennent de connaitre leur onzième défaite de la saison : 2-0 contre Rennes, pour le compte de la vingt-huitième journée de Ligue 1. Le spectre de la descente multiplie ses apparitions. Malédiction ou opportunité à saisir?

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Que faut-il attendre de Le Guen et du Paris Saint Germain ? La fin de saison s’amorce comme une descente aux enfers de la Ligue 2. Le club de la capitale en division inférieure ? Impensable il y a encore quelques années, cette idée se matérialise de plus en plus chaque saison. Lors de la précédente édition, le PSG s’était fait peur mais s’était sauvé in extremis. Pour 2007/2008, à dix journées de la fin, le PSG compte le même nombre de points que le premier relégable, Sochaux. Et ne doit sa dix-septième place qu’à une meilleure différence de buts : – 5 contre – 8 pour le club doubiste.

Paris paye chère sa première moitié de championnat, et surtout son bilan au Parc : six défaites, six nuls pour seulement deux victoires. Paul Le Guen semble avoir oublié la potion qui rendait magique. Pourtant, il a changé les ingrédients, modifié les doses, essayé différentes formations. Les expérimentés (Rothen, Yépes, Armand, Pauleta, les jeunes (Sakho, N’Gog, Sankharé) semblent au même niveau dans ce qui est de ramener des points dans l’escarcelle parisienne. Il y a aussi les erreurs de casting : Digard, Bourillon, respectivement treize et onze fois dans le onze de départ. Zoumana Camara sort du lot et rassure malgré un début difficile. Les valeurs sûres de Paul Le Guen s’effritent : Landreau, héros du maintien en 2007, accumule les bourdes et Rothen fonctionne en courant alternatif depuis son retour en équipe de France. Enfin, l’ex-entraîneur de Lyon se met à dos les supporters en ne faisant pas jouer Pauleta, un crime de lèse-majesté dans le microcosme parisien, surtout pour lui préférer Luyindula.

La Coupe UEFA : le calice jusqu’à la lie

Paul Le Guen apparaît comme le mauvais transfert du PSG. Il devient facile de tirer sur l’ambulancier, venu au chevet d’un grand malade friand de faux guérisseurs. La multiplication des traitements servent davantage de soins palliatifs que d’électrochocs. Le « projet à long terme » de son entraîneur pourrait être le coup de grâce pour le club de la capitale. La descente en Ligue 2 sonne comme un déshonneur pour les supporters parisiens. Cette éventualité n’est pas forcément un drame. Le club serait alors face à un dilemme : monter une équipe de joueurs mercenaires pour une remontée directe ou bâtir une équipe neuve avec de l’envie, au risque dans ce cas de ne pas remonter tout de suite.

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La Coupe de la Ligue arrive comme une éclaircie dans le ciel d’orage des Parisiens mais là encore, le club prend des risques. La finale à disputer contre Lens, autre mort de faim de Ligue 1 en mal de titres, peut laisser des traces physiques et psychologiques en cas de défaite. En cas de victoire, une qualification en Coupe UEFA serait flatteuse mais une charge en plus.

Au delà de toutes les hypothèses, l’objectif principal du PSG reste le maintien en
Ligue 1. Paul Le Guen garde le gouvernail du navire, cap vers le « long terme ». Un projet que l’entraîneur affectionne puisqu’il avait déjà voulu l’instaurer aux Glasgow Rangers, avant d’être remercié sept mois plus tard. Le PSG va devoir agir mathématiquement : peu importe la direction suivie, tant qu’elle rapporte les points dont le PSG ne peut plus se passer.

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