Polémique autour de la réforme du Parlement

Par le 21 janvier 2009

Depuis le 13 janvier 2009 et jusqu’à la fin du mois, le projet de réforme du Parlement doit être examiné. Le texte découle directement de la Loi Constitutionnelle de modernisation des institutions de la Vème République, adoptée en juillet 2008. Il devrait rentrer en vigueur le 1er mars de cette année. Mais c’est sans compter sur le Parti Socialiste, qui s’oppose à certaines clauses de la réforme, qu’il juge anti-démocratiques.

« Accorder des prérogatives nouvelles au Parlement, en renforçant sa capacité d’initiative, en lui conférant une plus grande maîtrise du travail législatif et en modernisant son organisation et son fonctionnement », voilà ce qui justifie, selon François Fillon, une telle réforme (cf. extrait d’un communiqué officiel de mars 2008). Mais le PS ne l’entend pas ainsi. Plusieurs de ses membres estiment que certaines mesures de ce projet de loi visent à faire taire l’opposition.

En effet, certaines clauses de la réforme font tousser à gauche, comme celle qui prévoit d’instaurer un « crédit temps » pour chaque débat. Une nouvelle disposition qui vise à limiter le dépôt et l’étude d’amendements. Ces petits textes, qui ont pour but d’apporter des modifications à un projet de loi, lorsqu’ils sont nombreux, ont tendance à retarder les discussions. Pour le PS, c’est une manière de diminuer les pouvoirs de l’opposition dans les débats. Et ses membres n’entendent pas laisser passer la loi telle qu’elle est proposée à l’heure actuelle. Pour le gouvernement, cette mesure permettra d’accélérer la ratification des lois.

Lorsque le Président Sarkozy a été élu, il a entrepris de lancer rapidement toute une série de réformes. Une de ses priorités était de moderniser les institutions. Car pour pouvoir accélérer le processus des réformes, encore faut-il réformer l’organe chargé de réformer… à savoir le Parlement. Celui-ci se compose, rappelons-le, de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui sont chargés d’élaborer, de discuter et de voter les lois. Le gouvernement semble considérer que le pouvoir législatif n’est pas, dans son état actuel, assez performant. D’où cette proposition de réforme, qui lui permettrait de fonctionner, selon lui, de manière plus rapide et efficace.

Face à ce désaccord, une seule question se pose : quel sera le contenu définitif de la réforme ? Réponse fin janvier…

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à propos de l'auteur

Auteur : Rebecca Lazzerini

Lycéenne, j’étais passionnée par la Philosophie et l’écriture. Après l’obtention de mon Bac, j’ai pourtant décidé de poursuivre des études de Littérature allemande, dans le but de devenir interprète. Le DEUG en poche, je me suis exilée quelques mois en Irlande du Nord afin d’améliorer mon Anglais. Malgré mon amour pour les langues étrangères, je savais que je n’en ferai pas mon métier, car l’écriture me manquait. Le journalisme m’avait toujours beaucoup attirée, sans que j’y songe sérieusement. Un premier stage en 2003, à la rédaction d’un hebdomadaire lot et garonnais, a été une vraie révélation. J’ai donc repris mes études en BTS de Communication, afin de mieux connaître le monde des médias. J’ai enchaîné avec une Licence 3 et un Master 1 en Information-Communication option Journalisme. Parallèlement à mon cursus universitaire, j’ai multiplié les expériences professionnelles. J’ai ainsi cumulé les stages en journalisme et les piges, dans la PHR (Le Républicain, L’Essor Bigourdan, Confetti Magazine) et la PQR (Sud-Ouest) aux rubriques culture et faits divers, mais également en presse jeunesse (Les Clés de l’Actualité Junior) et à la radio (NRJ Bordeaux). Mon parcours m’a donc naturellement menée au Master 2 « Métiers du journalisme ». A l’issue de cette formation, j’espère devenir rédactrice en presse écrite régionale.