2008, l’odyssée de l’Espagne

Par le 24 novembre 2008

Tennis, football, cyclisme… Cette année, l’Espagne a conquis des titres sur tous les tableaux. Retour sur cette année festive, où sous un soleil de plomb, règnait un doux air de corrida.

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Football. Quarante-quatre ans que la Selecciòn n’avait pas tutoyé les étoiles. En remportant son deuxième titre majeur, après l’Euro 1964, l’équipe de Luis Aragonés est indéniablement rentrée dans la légende, celle des très grands d’Europe. espagne.jpg Durant cet été 2008, invincible, l’armada espagnole démontrait un jeu séduisant et vif, s’appuyant sur une génération dorée : celle des Fernando Torrès, des Cesc Fabregas et des Iker Casillas. Ridiculisant par deux fois la Russie d’Arshavine par un écart de trois buts (4-1, 3-0), pourtant belle de jeu et de talents, l’Espagne a survolé l’Euro 2008 de sa grâce et de son beau football. Xavi, désigné meilleur joueur et Villa sacré meilleur buteur, c’est toute une nation qui exulte sous les couleurs d’un soleil rougeoyeant.

Tennis. L’année espagnole, petite balle jaune parlant, ne se résume pas à un joueur. Hier, à Mar Del Plata, avec un Nadal blessé, les guerilleros Espagnols, Fernando Verdasco en tête, sont venus à bout de la grande Argentine de David Nalbandian et de Juan Martin Del Potro. Un véritable exploit, quant on sait l’influence de Rafa au sein de l’équipe espagnole, que d’aller chercher ce troisième saladier d’argent sur les terres argentines. Nadal.jpg
Et que dire de l’année Nadal ? Vainqueur pour la quatrième année consécutive à Roland Garros, Rafael Nadal a surtout marqué les esprits en venant à bout de Roger Federer sur le gazon de Wimbledon, pourtant le terrain de prédilection du suisse. Deux titres en tournoi du Grand Chelem donc, mais aussi le titre olympique, qui lui consacrera en plus d’une aura nationale déjà très forte, une place de numéro un mondial. La légende Nadal est née.

Cyclisme. On a coutume de dire que trois courses cyclistes sont au-dessus du lot : la Grande boucle (France), le Giro (Italie) et la Vuelta (Espagne). sastre.jpg Trois Tours pour deux vainqueurs espagnols en 2008 : Carlos Sastre sur le Tour de France et Alberto Contador sur les Tours d’Italie et d’Espagne. A ceux-ci s’ajoute Samuel Sanchez qui remporte le titre olympique dans la course sur route à Pékin. L’Espagne est en roue libre.

Et ailleurs. Jeux Olympiques, toujours. Basket-Ball. Dans une finale épique, les Espagnols de Pau Gasol s’inclinent de peu face aux stars de la NBA (118-107). Le meilleur gagne mais l’Espagne brille.
En Formule 1, Fernando Alonso déçoit et termine l’année à la sixième place. Curieusement, sur la fin de la saison, alors que ses compatriotes brillaient dans d’autres sports, lors d’un été ibérique flamboyant, le pilote de Renault revenait dans la course et gagnait des Grand Prix (Singapour et Japon). En 2008, l’Espagne ne pouvait décidément pas perdre du terrain.

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à propos de l'auteur

Auteur : Mathieu Martiniere

Basé à Lyon, indépendant depuis 2011, Mathieu Martiniere travaille sur des enquêtes et des reportages au long cours pour des médias français ou européens, comme Mediapart, Slate, La Cité, Libé, La Tribune de Genève ou RFI. Il est le cofondateur en 2014 de We Report, un collectif international de journalistes indépendants, qui réalise des enquêtes long format et multimédia. Prix : Bourse Netzwerk Recherche 2015 de la fédération allemande des journalistes d’investigation, avec Robert Schmidt, pour son travail sur l’industrie du tabac. Prix international DevReporter 2015, avec Alberto Campi et Daphné Gastaldi, pour des reportages sur les Roms en Roumanie et Slovaquie. Contact : mathieu[@]wereport.fr // Twitter : @Mat_Marty