A l’œnothèque, 800 références en open bar

Par le 28 janvier 2015

L’œnothèque du salon Millésime Bio propose aux visiteurs un espace de dégustation à grande échelle. Un paradis des boit-sans-soif, qui vise avant tout à susciter l’acte d’achat.

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On sent, on fait tourner en bouche et, pschittt, on recrache. Sans s’attarder. A l’œnothèque du salon Millésime Bio, la dégustation est professionnelle et rythmée. Le temps, précieux. Dans cet espace long d’une cinquantaine de mètres, six interminables tables accueillent près de 800 références de vin proposées à la dégustation, le tout en libre-service. « C’est une photographie très précise de ce que l’on trouve sur le salon » souligne Séverine Bourrier, viticultrice et membre de l’équipe Sud Vin Bio, association organisatrice de l’évènement. De quoi offrir aux acheteurs un premier aperçu du travail des vignerons présents sur le salon.

L’oenothèque, une étape préalable avant un passage sur les stands

Ici, chaque exposant met à disposition une de ses bouteilles, sélectionnée parmi l’ensemble de celles qu’il présente sur son stand. L’enjeu est double, il s’agit de mettre en avant le produit le plus représentatif de sa gamme mais aussi de se différencier de la concurrence. « L’an dernier, j’avais choisi une bouteille de rosé qui s’était bien démarquée des autres » explique Jean-Luc Maurer, viticulteur au Château de la Vernède à Nissan-lèz-Enserune (Hérault), dont c’est la seconde participation au salon Millésime Bio. « Cette année, j’ai préféré proposer une nouveauté, un vin rouge assez avenant. Mais il semble noyé dans la masse… » En effet, la surreprésentation des vins rouges impressionne. Trois tables-et-demi sont dédiées à cette couleur. Une prééminence d’autant plus visible que les vins sont regroupés par couleur et par région. A côté, les blancs et surtout les rosés doivent se battre pour être visibles. Les vins étrangers, notamment italiens et espagnols, s’affirment chaque année davantage et sortent de la marginalité des années passées.

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En enchaînant les dégustations, les acheteurs potentiels consignent leurs impressions sur un petit carnet, tout en examinant la fiche descriptive apposée devant chaque bouteille. Celle-ci reprend les caractéristiques principales du vin proposé: domaine, cépage, teneur en alcool, prix et surtout le numéro du stand du vigneron. Car l’objectif reste bien de susciter la vente. De fait, l’œnothèque est l’étape décisive avant un passage sur le stand du viticulteur. « Cet espace nous permet d’attirer des acheteurs qui ne seraient pas venus jusqu’à nous spontanément » confie Guillaume Daumond, viticulteur à Vendargues (Hérault). Il faut donc sélectionner le vin le plus susceptible de séduire le client. Face à cette opération lourde d’enjeux, certains vignerons décident de mettre en avant une nouveauté quand d’autres misent sur leur produit phare.

Un open-bar géant où les vins traditionnels côtoient les grands crus

Dans cet open-bar géant où les bouteilles à 5 € côtoient les grands crus affichés à 50 €, les vins les plus plébiscités sont rapidement identifiés. A l’œnothèque, bouteille vide rime avec succès avide. C’est sans compter la surveillance avisée des étudiants responsables de l’organisation, chargés de remplacer au plus vite toute bouteille à sec. Le précieux stock dissimulé sous les longues nappes des tables de dégustation permet de tenir durant toute la durée du salon sans crainte de rupture. Alors, bienvenue à tous les boit-sans-soif!

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à propos de l'auteur

Auteur : NICOLAS FORQUET

Gros consommateur d’actualité, je m’injecte avec application ma dose quotidienne d’information. Quoi de plus passionnant que de plonger au cœur de l’évènement ? A mon intérêt pour le journalisme politique s’agrège un suivi de l’actualité à toutes les échelles : locale, nationale et internationale. Ma licence en sciences politiques à l’Université Lyon II m’a offert un savoir que je compte bien réutiliser dans ma pratique du journalisme. En quête de belgitude, j’ai passé ma troisième année de licence tout là-haut, à Bruxelles. Cette ville du « Nord » m’a séduit par son caractère chaleureux et son dynamisme, caché derrière son calme apparent. En intégrant un master 1 de sciences politiques dans la capitale des Gaules, j’ai décidé, en parallèle, de pratiquer une activité journalistique afin de m’immerger dans ce milieu tant fantasmé. C’est ainsi que j’ai exercé pour le quotidien régional Le Progrès en qualité de correspondant local de presse, pendant une année. Ce que j’en retiens ? Un univers passionnant et une pratique assidue du terrain, au contact de personnalités diverses, élus, acteurs du milieu culturel ou responsables associatifs. Cette expérience enrichissante m’a conforté dans mon souhait de m’orienter dans le monde de la presse et des médias. Ce Master 2, je le vois comme une opportunité destinée à assimiler les techniques propres à ce métier et à me donner les clés pour ouvrir les portes du journalisme professionnel.