Aux hivernales de Montpellier, le bonnet de Noël est dans tout ses états

Par le 17 décembre 2012

Comme chaque année depuis dix ans, le marché de Noël de la ville de Montpellier est l’occasion, pour petits et grands, de profiter des plaisirs de ces fêtes de fin d’année. Du 30 novembre au 28 décembre, les vendeurs exposent, sur l’esplanade Charles De Gaulle, leurs traditionnels produits : vin chaud, sucreries et idées-cadeaux. En tête, le bonnet de Noël tient toujours une place emblématique.

Orné de deux tresses à la Falbala ou en tête de cerf, le bonnet de Noël reste l’objet incontournable pour ces fêtes. De toutes les formes et de toutes les couleurs, le traditionnel bonnet rouge et blanc s’est mué en mille et une choses étranges. Tête d’ours, sapin enguirlandé, moumoute bleue et bonhomme de neige, le choix est d’autant plus difficile que les produits dérivés font, eux aussi, tourner les têtes. Costume de père Noël pour les moins de un an, sac à dos en forme de hotte et petites robes rouges bordées de fourrure blanche se partagent la vedette sur l’étalage de Sacha. « Le produit qui se vend le plus reste le « Rodolphe », le bonnet à tête de cerf. », commente la vendeuse.

De 2 euros, pour le simple bonnet, à une vingtaine d’euros pour un habit plus fantaisie, tous les budgets sont sur le stand. Malheureusement, le chiffre d’affaires n’est pas des plus encourageants. « Ça chute! Je ne sais pas si c’est la crise ou le mauvais emplacement, mais les ventes ne sont pas extraordinaires cette année. », commente la jeune femme, « Avant, nous étions en plein milieu de la place de la Comédie, mais là on est caché dans un coin ».

Pourtant, la devanture colorée, avec traîneau et lutins, attire de loin les plus petits. Mais les adultes restent souvent sceptiques aux demandes de leurs bambins. « Tu es sûr que tu as besoin de ça ? », demande une passante à son fils qui tente, tant bien que mal, de faire céder sa mère. Comme si ne plus croire au Père Noël enlevait toute crédibilité au fameux bonnet rouge. « Après les enfants, les jeunes sont une bonne clientèle. Ils viennent souvent acheter des costumes pour les fêtes étudiantes, qui ont lieu avant les vacances de Noël. », raconte Sacha. La petite robe courte de mère Noël et le bonnet « 70’s » à paillettes deviennent alors la tenue idéale pour une « Christmas party » avant l’heure.

Caroline repart, elle, avec un bonnet tout simple, le basique du stand, indémodable, celui du « vrai » père Noël. « C’est juste histoire de marquer le coup ! Cette année, ce sera le premier Noël de mon neveu. », explique cette serveuse de 26 ans.

Au final, l’esprit de Noël est toujours là. Et même si les sceptiques voient d’un mauvais œil ce détournement commercial du fameux bonnet rouge, il suffit d’enfiler sur la tête un sapin de Noël en moumoute verte pour se rappeler que c’est avant tout un moment de fête.

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à propos de l'auteur

Auteur : Camille Martin

Le printemps arabe et ses révolutions ont été un véritable déclic, le journalisme est alors devenu une évidence. Après une licence d'histoire à l'université de Rennes, j'ai vécu deux ans au Caire pour apprendre l'arabe égyptien et surtout découvrir un nouveau monde. Pendant mon master de recherche Histoire des Relations internationales, je me suis spécialisée dans la géopolitique du Moyen-orient. Mon mémoire pose les bases de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011, un évènement auquel j'ai assisté de près. Mon stage au service politique/international à Ouest-France m'a permis de découvrir les dessous du plus important quotidien français, les bons côtés commes les mauvais et de me conforter dans mon désir de travailler en freelance, du moins au départ. Aujourd'hui, je souhaite associer reportages et enquêtes journalistiques pour effectuer un travail d'analyse sur une région en pleine mutation, aussi bien politique que sociétale.