Ayo enflamme le Corum

Par le 19 janvier 2009

Deux milles personnes debout au Corum ! En tournée à Montpellier pour son dernier album, Gravity at last, Ayo a bousculé les conventions dimanche 18 janvier 2009. Ce n’était pas de l’opéra à la salle Berlioz mais un concert qui a vite pris des airs de rock.

L’entrée sur scène est feutrée. La chanteuse apparait en ombre derrière une toile blanche. Le public, attentif, est assis. Un clavier, une guitare électrique, un percussionniste, un bassiste, l’atmosphère est épurée. Les bottes en cuir de la chanteuse annoncent pourtant la couleur… Au troisième morceau, la salle comble est debout. Et la sortie, sur le succès de son premier album Joyful, «Dowm on my knees» ressemble à une fête sur fond de guitare saturée.

L’artiste allemande a su donner de la dimension à son art en s’éloignant de l’interprétation enregistrée de l’album. On reconnaît pourtant bien sa voix légèrement voilée et puissante sur des titres comme «Slow, slow» ou encore «I am not afraid». Les textes gagnent en épaisseur et l’intimité est plus grande lorsque la chanteuse offre une de ses premières compositions.

Ayo et ses musiciens étaient visiblement heureux de jouer devant un public qui le leur a bien rendu. La complicité sur scène a fait tâche d’huile. Les spectateurs, même du haut des loges se prêtent au jeu des joutes lancées par le batteur trublion. Improvisation des paroles en français, morceaux qui s’étirent sans perdre leur rythme, le groupe a démontré sa générosité. Son talent aussi. On retiendra en particulier les solos du bassiste et du guitariste. Peu d’artistes passent aussi facilement d’un univers folk épuré, à une ambiance reggae ou rock. Surprenant, on en redemande !

Catégorie(s) :

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Auteur : Judith Blanes

J'ai 22 ans. Après deux ans de Droit à l'Université Montpellier I, je me suis orientée vers un cursus de Sciences Politiques. J'ai poursuivi mon Master 1 à Madrid à l'Université Complutense en Sciences Politiques et Sciences de l'information. Outre une bonne maîtrise de l'espagnol, j'ai découvert la presse de ce pays dans le cadre de mon mémoire et appréhendé des problématiques propres à l'Espagne (terrorisme d'ETA et relations avec l'Amérique Latine). Mon engagement dans le milieu étudiant m'a conduit à avoir un sens de l'organisation (réunion, contact avec la presse, les administrations et le personnel politique). Le journaliste n'est pas un militant, mais ce qui m'anime vers cette profession c'est l'envie de me confronter à la réalité sous ses différents aspects, de chercher l'information qui se trouve partout, et de la rendre intelligible pour les lecteurs. J'ai été en charge de la transmission des résultats des élections législatives de 2007 pour France 3 Sud. La réactivité s'applique aussi à la presse écrite. Les deux saisons passées au sein de la Gazette de Montpellier m'ont appris à être rigoureuse dans la sélection et le traitement de l'information et des visuels, qu'il s'agisse des pages Agenda et Expo (juillet-août 2007) ou en tant que rédactrice dans les pages Actualités (juillet-août-septembre 2008).