Bordeaux ramène Paris sur terre

Par le 12 janvier 2009

Battu dimanche 11 janvier par 4 buts à 0 au stade Chaban-Delmas, Paris a pris un gros coup derrière la tête. Non content d’avoir été totalement surclassés par des girondins en réussite, les parisiens ont été déplorables devant le but de Ramé.

Après toute une trêve passée à espérer, et à se voir tutoyant les sommets, le club de la capitale a été remis à sa place par Bordeaux.
Le match a été dominé de la tête et des épaules par des Bordelais qui réitèrent leur performance du match contre Monaco (ndlr : menés 3-0, ils inscrivent 4 buts en quarante minutes pour finalement s’imposer). Les choix de Laurent Blanc, se sont tous avérés payant : mettre en place un 4-4-2 avec Chamakh et Cavenaghi en pointe, préférer Enrique à Planus pour gagner en taille et contrer le géant Hoarau, laisser un Gouffran moyen sur le banc.
Pour Paris, l’équipe-type de ligue 1 était en place, avec ses supposés tauliers : Hoarau, Sessegnon, Makélélé, et Giuly.
Avec plus de 60 % de possession de balle sur l’ensemble du match, les Bordelais ont réitéré leur performance du match aller, mais en s’imposant cette fois. Toutefois, étant donné la physionomie du match, difficile de dire si Bordeaux a gagné, ou si c’est Paris qui a perdu. En effet, même archi dominés, les parisiens ont vendangé au moins trois occasions franches, par Giuly, dès les premières minutes, qui loupe le cadre à bout portant, puis par Sessegnon, plusieurs fois, qui touche le poteau et frôle la transversale d’un Ramé battu à chaque fois.
Mais les parisiens n’ont pas été capable d’aligner trois passes, et ont montré le visage du PSG de la saison dernière, celui qui disparaissait complètement après avoir encaissé un but. De plus, Paul Le Guen n’a sûrement pas été assez réactif : menés de deux buts à la mi-temps, il ne fait aucun changement. A un quart d’heure de la fin, il fait rentrer Luyindula, Sakho puis Kezman (qui se distinguera par un tir du gauche exceptionnel qui trouvera une magnifique touche).
Cet apport offensif de dernière minute n’aura probablement servi qu’à encaisser un but supplémentaire.
Autre fait important du match, le but de Gourcuff, probablement le plus beau de la saison. Dos au but et à l’extérieur de la surface de réparation, il contrôle d’une roulette en se retournant et en évitant Armand, puis enchaîne avec un double contact pour éliminer Camara et se mettre dans le sens du but et finit en tirant de la pointe. Le ballon atterrit dans le but d’un Landeau incrédule et immobile.

Bordeaux s’est affirmé hier soir comme le principal concurrent de Lyon. Détail qui a son importance, l’équipe de Laurent Blanc se retrouve maintenant avec la meilleure différence de but du championnat, ce qui peut être prépondérant en fin de saison.

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à propos de l'auteur

Auteur : Germain Cauffopé

Je vois dans le journalisme la tentative d'organisation et de mise en lumière d'une morale collective qui disparaît dangereusement de notre société. Au débat public et à la conscience collective se sont substitués le spectacle et la consommation. Le péril est tel que l'institution même du journalisme est touchée de plein fouet. Vouloir être journaliste c'est pour moi croire en des jours meilleurs, et toujours garder à l'esprit qu'informer, c'est entretenir l'esprit critique.