Des ateliers d’auto-protection réservés aux homosexuels

Par le 20 février 2013

Depuis un an, l’association Lesbian & Gay Pride de Montpellier propose à ses adhérents des cours d’auto-protection. Dispensés bénévolement, ces cours ont surtout pour but « d’apprendre à désamorcer une agression et à se sentir mieux dans son corps et dans sa voix, leur donner de l’assurance à l’oral » atteste Élodie Brun, coordinatrice de LGP.

Les homosexuels se retrouvent au centre du débat depuis la rentrée parlementaire. L’attention médiatique est focalisée sur le mariage pour tous et la PMA mais « on constate que la parole homophobe se libère. C’est comme si, en voyant l’ampleur des manifestations anti-mariage pour tous, les homophobes cachés se révèlent au grand jour et déculpabilisent de leur point de vue » déplore Élodie. Depuis que ces cours ont été mis en place, « nous avons de bon retour, beaucoup se sentent plus parés à sortir sans avoir d’appréhension. Ce cours a été proposé pour faire face à de nombreuses demandes suite à des agressions ».

Objectif : prendre confiance et savoir se défendre

Philippe dispense les cours gratuitement. Pour le professeur du Bujinkan dojo, ce fut essentiel d’apporter son savoir. Après un certain nombre d’années de pratique de cet art martial, « notre maître japonais Hatsumi Masaaki, 82 ans, nous conseille de développer quelque chose. Une action pour améliorer le quotidien des autres ». Témoin d’une altercation dans le centre-ville de Montpellier dès son retour du Japon en 2011, le quadragénaire n’a pas hésité et a contacté Vincent Autin, président de la LGP pour lui soumettre son projet.

Il explique : « l’auto-protection est tirée de l’art martial, mes cours sont adaptés aux personnes qui n’ont jamais pratiqué ». Son but est simple, il souhaite « leur apprendre à avoir confiance en eux, à contrôler un potentiel agresseur avec les mains libres pour appeler des secours ou encore à tout simplement savoir chuter en cas de bousculade sans craindre la chute ». L’objectif est unanime, savoir se défendre en cas de besoin sans jamais inverser les rôles et devenir agresseur. Alors, le samedi, c’est scénario d’agression : « une mise en situation nécessaire. Le but c’est qu’ils découvrent leur stress et apprennent à le gérer face à un ou plusieurs agresseurs. »

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à propos de l'auteur

Auteur : Marie Poher

Femme, 22 ans, née à Quimper cherche journaux de sa vie pour de longues et riches aventures ensemble. Vous pouvez être n’importe où, je serai disponible pour vous rejoindre! La persévérance et la patience sont dans mes attributs. Ma formation et mes expériences ? Après un bac ES, j’ai obtenu une Licence d’histoire. Les archives ne me transportaient pas au septième ciel alors pourquoi pas le journalisme ? Bonne pioche, au cours de mes stages en PQR ce fut le coup de foudre. Alors, direction Montpellier en Master de science politique pour parvenir à mes fins. « Un métier en crise », nous dit-on ! Je crois que j’ai saisi ! Mais il n’y a rien à faire, je ne suis pas jalouse et je saurai attendre mon tour. Le profil que je recherche ? Une rédaction locale / régionale, web ou papier (je suis ouverte d’esprit et je sais m’adapter), qui m’envoie sur le terrain que ce soit pour traiter des sujets de société, de la politique, des évènements culturels ou des faits divers. Avis aux intéressés !