Lyon montre la voie

Par le 26 novembre 2008

Vainqueur de la Fiorentina 2-1, Lyon s’est qualifié avec la manière pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Bordeaux affronte ce soir Chelsea et se surprend à rêver d’épiques joutes européennes. Dans le même temps, Marseille tentera d’accrocher un résultat à Anfield Road dans la course à l’UEFA.

Facile. Telle est l’impression qu’ont dégagé les Gones dans leur bataille de Toscane. Face à des Florentins pourtant pas déméritants, l’OL n’a jamais réellement paru en difficulté, et réalise facilement la passe de six. Solide dans les duels et dans la conquête du ballon, l’équipe de Puel peut logiquement espérer un bel avenir dans la compétition.

Benze-mamma-mia!

Encore une fois, on a eu le droit à du très grand Benzema. Passeur sur le premier but de Makoun, buteur solitaire sur le second, Benzema détonne à chaque sortie et s’assume, surprend à entrenir une maturité rare à l’aube de ses 21 ans. Ses contrôles et ses prises de balles sont d’une fluidité sans comparaison en Europe, et son réalisme devant le but en fait l’un des tout meilleurs à son poste au niveau mondial. Oui, il y a une Benzema-dépendance à Lyon. Mais quand Benzema régale de cette manière, aucun de ses coéquipiers, tous amoureux de football et de beau jeu, ne peuvent jalouser un tel diamant, une pépite qui foule tous les week-end les pelouses de L1.

Une équipe-type est née

Hier, Puel a semblé enfin tenir une équipe solide et compacte dans tous les aspects du jeu, même si tout n’a pas été parfait. En défense, Grosso a sorti un très gros match sur le flanc gauche, et Mensah, pour sa rentrée après sa blessure, s’en est très bien sorti sur le côté droit. Au sein de la charnière centrale Cris-Boumsong, souvent décriée, soyons positif : elle a plutôt bien tenu le choc face au duo Gilardino-Mutu. Alignant le 4-3-3 à la lyonnaise, Puel a mis en exergue ses ailiers infatigables, Govou et Keita, auteurs d’un match correct, et laissé libre un capitaine exemplaire, electron libre brésilien auteur de deux superbes coups francs sur la barre, l’indispensable Juninho. Makoun buteur et Toulalan impeccable, comme à son habitude, rajoutons Benzema en pointe, cette équipe lyonnaise en terre florentine avait un faux air d’outsider européen face aux cadors anglais et espagnols.

« Le meilleur match de la saison »

Claude Puel n’a pas mâché ses mots à l’issue de la rencontre : « le meilleur match de la saison » Pour l’entraîneur olympien, « L’OL a livré un gros match de coupe d’Europe, un match de qualité « . Il ajoute, satisfait :  » la rencontre a été très vivante avec des occasions de part et d’autre, mais je ne pense pas que ce soit dû à des faiblesses, mais plutôt à la qualité des deux formations. Gagner à l’extérieur, avec la manière, c’est parfait. On a fait un très gros match dans tous les domaines « .
L’OL est encore loin des grands clubs européens, loin des étoiles de Manchester, de Barcelone et de Chelsea. Le combat face aux Grands se déroulera dans quelques mois. D’ici là, les Gones récupéreront quelques blessés. Peut être épaulés des Girondins, l’OL tentera alors modestement d’entrer dans la légende.

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à propos de l'auteur

Auteur : Mathieu Martiniere

Basé à Lyon, indépendant depuis 2011, Mathieu Martiniere travaille sur des enquêtes et des reportages au long cours pour des médias français ou européens, comme Mediapart, Slate, La Cité, Libé, La Tribune de Genève ou RFI. Il est le cofondateur en 2014 de We Report, un collectif international de journalistes indépendants, qui réalise des enquêtes long format et multimédia. Prix : Bourse Netzwerk Recherche 2015 de la fédération allemande des journalistes d’investigation, avec Robert Schmidt, pour son travail sur l’industrie du tabac. Prix international DevReporter 2015, avec Alberto Campi et Daphné Gastaldi, pour des reportages sur les Roms en Roumanie et Slovaquie. Contact : mathieu[@]wereport.fr // Twitter : @Mat_Marty