Tout y est. Ambiance sonore, de l’eau qui coule…On avance dans la pénombre, encerclés de roches, des aquariums partout. Méduses, hippocampes…« J’ai toujours voulu en voir », s’exclame Laetitia, le nez collé à la vitre. Odile, de son côté, s’extasie devant les langoustes. « Elles sont énormes ! Venez voir, regardez dans les coins. Elles se cachent, il faut les chercher ».
Soudain, silence. Planté devant l’aquarium principal, le plus grand, au centre de Mare Nostrum, les yeux s’écarquillent. Surgissent deux gros poissons, avec des ailerons…Une multitude d’espèces, des raies impressionnantes, mais rien à faire, le regard se bloque sur les requins. On s’inquiète. Et les soigneurs, ils plongent là-dedans ? « Oui » répond Jean-Marie. « Pour observer les animaux, c’est très important. Il faut faire attention avec les requins. On essaie de nager à leur hauteur. Et régulièrement, afin qu’ils s’habituent à nous ». Mieux vaut leur donner suffisamment à manger, sinon il ne resterait plus qu’eux dans le bassin.
Némo la star
La tempête se rapproche. Au bout du couloir, des inscriptions : « Coursive avant », « Secours ». Mais surtout des cris, des bruits de vagues. « On peut prendre la bouée de sauvetage ? » « Fallait nous dire qu’on devait prendre le maillot ! ». Parmi les visiteurs, on s’interroge. « Que se passe t-il derrière la porte ? » Pas le temps de cogiter, les voilà jetés dans la cabine du cargo Roméo II. Les apprentis marins font mine de redresser la barre. Ouf, on s’en est sorti. Plus loin, une douzaine de manchots fait le show. Plongeons à répétitions. Attendrissant. On en emporterait bien un sous son manteau.
On piquerait bien une tête aussi, dans la salle des « mers du sud », après toutes ces émotions. Coraux, poissons multicolores, eau turquoise, décors tahitiens. La star ici, c’est Némo. Le poisson orange et blanc fait sensation. À chacun son petit nom. « Il y a la copine de Némo ! C’est Dory ! ». « Ils sont beaux les rayés, même s’ils ont l’air de sortir de prison. On dirait les Daltons ! » Pour les plus sceptiques : « ce sont des vrais ? ». Et puis il y a ceux qui s’improvisent grands photographes, assis par terre, devant le bassin. Concentrés, un œil fermé et prêts à déclencher l’appareil, au moindre mouvement dans l’eau.
Avis mitigés
La visite ne permet pas seulement de s’en mettre plein la vue. «La mise en scène a été très travaillée. Nous ne voulions pas simplement exposer une ribambelle de poissons, mais rendre le projet ludique et éducatif », explique la chargée de communication de Mare Nostrum.
Sur un tableau noir, des leçons inscrites à la craie blanche, comme à l’école. « Comment je respire sous l’eau ? », ou encore « comment les animaux assurent-ils leur descendance ? » Jean, l’animateur au milieu de l’espace pédagogique, renseigne calmement la troupe d’enfants curieux qui l’assène de question. « Ce que vous voyez ici c’est un bernard l’ermite, avec des anémones sur la carapace. Elles le protègent. Ils travaillent ensemble. »
Bilan de la balade ? Mitigé. Jean-Claude, lui, « n’a rien à redire ». Ce qu’il a préféré ? « Tout ». « Je suis impressionné. C’était grandiose ». Servane a apprécié mais : « je m’attendais à voir plus d’espèces. A part le grands bassin au milieu, c’était moyen ». Déception pour Emilie également. Elle qui voulait voir des tortues, c’est raté. « A mon avis ça va être difficile de rentabiliser l’aquarium ». Quant à Elodie : « sympa, mais pas transcendant. Ça ne vaut pas 12, 50 euros ».
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