Médicaments : comment se soigner sans eux

Par le 4 décembre 2017

Des remèdes naturels existent pour se soustraire aux médicaments en vente sans ordonnance dans les pharmacies, dont nombre d’entre eux se sont révélés inefficaces, voire dangereux pour la santé. Claudine Luu, experte en plantes médicinales, nous donne quelques recettes.

Les plantes seront-elles notre salut ? Selon une étude du mensuel 60 millions de consommateurs, près de 80% des 62 médicaments sans ordonnance les plus vendus en pharmacie seraient au pire, à proscrire, au mieux, inefficaces.

Fervex®, Dolirhume®, Drill®, Dulcolax®,… qui n’a jamais eu recours à ces traitements d’automédication pour soigner une gorge irritée ou des maux d’estomac ? Pourtant, pour chacun d’eux, il existe des alternatives naturelles à préparer soi-même. À l’approche de l’hiver et des petites pathologies qui lui emboîtent le pas, l’experte montpelliéraine en plantes médicinales, directrice de l’école Imderplam à Candillargues (Hérault), Claudine Luu, nous dévoile ses solutions…

1. Contre le rhume

Actifed® Rhume Jour & Nuit, Nurofen® Rhume, Rhinadvil® Rhume Ibuprofène, Hexaspray®… les « stars antirhume » figurent parmi les 28 médicaments à tout simplement bannir. Selon Claudine Luu, dans le cas de cette infection fréquente, l’aspect préventif et l’aspect curatif sont à prendre en compte. « En préventif, je préconise de faire une cure de thym. En curatif, lorsque le rhume est installé, on peut y ajouter des feuilles d’eucalyptus, du romarin et des fleurs de bourrache à prendre en tisane. »

2. Contre la grippe

Maladie infectieuse, la grippe doit être « rapidement enrayée. Je prodigue donc des huiles essentielles. Ce sont des produits très actifs mais très concentrés et, de fait, il faut être précautionneux avec leur utilisation. Mélangez à parts égales de l’huile essentielle d’eucalyptus radiata, de tea tree et de niaouli, puis déposez une goutte de la préparation sur un demi-sucre. À prendre trois fois dans la journée. Pour un traitement plus léger avec une action drainante, il y a la tisane de bourrache, tilleul, sarriette et lavande. Pour une tasse, incorporez une cuillère à café du mélange dans de l’eau froide, qu’il faut ensuite monter en ébullition. Laissez infuser pendant deux à trois minutes ».

3. Contre la toux

Il est possible de guérir la toux par voie interne « avec une tisane de lierre terrestre, de thym et d’eucalyptus » et par voie externe « grâce à une huile de massage à badigeonner sur le dos, entre les deux omoplates. Il suffit de mélanger une cuillère à soupe d’huile végétale – de tournesol ou de noisette – avec deux gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus radiata et deux de tea tree ».

4. Contre la gastro

Infection inflammatoire très répandue en cette saison, la gastro peut se soigner soit grâce à une tisane « de thym et de sarriette », soit grâce à leur équivalent en huile essentielle : « Dans deux cuillères à soupe d’huile végétale, ajoutez trois gouttes d’huile essentielle de sarriette et trois de thym à thymol. Deux gouttes de ce mélange, déposées sur un demi-sucre ou de la mie de pain, sont à prendre trois fois par jour. Je recommande également de s’en badigeonner le ventre pour un effet bactéricide. »

5. Contre les maux de tête

« Il existe différents types de migraine et donc une pluralité de traitements. Mais ce qui fonctionne bien la plupart du temps, c’est de se masser les tempes pendant une à deux minutes avec une goutte d’huile essentielle de menthe poivrée. »

Et le petit plus de Claudine Luu en cette période froide et venteuse, « prendre chaque matin dix gouttes de macérat glycériné concentré de cassis ou d’extrait de pépins de pamplemousse ».

À chaque petit bobo hivernal, son remède naturel… et sans ordonnance !

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à propos de l'auteur

Auteur : Sounkoura-Jeanne Dembele

De Besançon à Francfort, de Francfort à Montpellier, de Montpellier à Carhaix et Quimper, ailleurs et ici, les frontières et la distance n’ont jamais représenté quelconques barrières dans la poursuite de mon rêve d’enfance : celui de devenir journaliste. Pas encore sortie du confort bisontin, je me suis tout d’abord tournée vers des études de Langues étrangères appliquées, anglais, allemand et chinois. Mais à la suite de ces trois années d'insouciance, j’ai réalisé que ce qu’il manquait à mon CV, était l’expérience. Éprise de l’Allemagne après y avoir passé la dernière année de mon cursus, j’ai décidé d’y rester, avec l’objectif de concilier perfectionnement linguistique et découverte de la sphère journalistique. Cinq mois passés au sein du pure-player lepetitjournal.com/francfort ont ainsi scellé mon appétence et ma passion pour la plume. En plus d’en ressortir fermement convaincue de vouloir continuer sur cette voie, j’en suis ressortie riche d’une véritable expérience de terrain. Quelques mois plus tard, je pose mes valises à Montpellier pour y suivre des études de science politique. Curieuse compulsive et toujours partante pour découvrir le monde médiatique dans sa pluralité, je m’adonne une nouvelle fois à la presse locale à Midi Libre et m’essaye à la radio associative au sein de Radio Campus Montpellier durant toute une année. À ce jour, je partage mon temps entre théorie en Master 2 Journalisme et empirisme à travers mon contrat de professionnalisation au quotidien Ouest-France. Apprendre et transmettre, découvrir et faire découvrir d’autres réalités, mettre en lumière des personnes restées dans l’ombre, s’enrichir et enrichir intellectuellement,... aujourd’hui, je saisis tout le sens des mots de Bernard Pivot : « Le journaliste est un interprète de la curiosité publique ».