Miss Belgique fait des vagues au plat pays

Par le 7 janvier 2008

L’élection de Miss Belgique connaît, comme en France, des rebondissements inattendus. Il n’est pas question ici de photos dénudées mais un bilinguisme défaillant. La belle Alizée Poulicek parle trés mal néerlandais, une carence qui n’a pas échappé aux Flamands.

Alizée Poulicek a été élue Miss Belgique 2008

Alizée Poulicek a été élue Miss Belgique 2008 Alizée Poulicek parle très mal néerlandais. Cette lacune apparemment sans conséquence scandalise la presse néerlandophone car la superbe blonde de vingt printemps a été élue Miss Belgique 2008 et vient de Wallonie de surcroît.

Il n’en fallait pas plus pour remettre de l’huile sur un feu identitaire qui embrase le plat pays depuis cet été( Vidéo). Alizée Poulicek n’est pas une fille à problèmes : née d’un père tchèque et d’une mère belge, elle est étudiante en langues romane et parle couramment l’anglais, le tchèque et le français. Sa beauté froide et son sourire désarmant l’ont propulsé grande favorite de l’élection et elle se dirigeait vers un sacre sans accroc jusqu’aux dernières questions : « Où te vois-tu dans dix ans ?», semble être une énigme pour la candidate originaire de Liège. La raison du silence: la demande est formulée en néerlandais, la 2ème langue officielle du pays, parlée par 60% de la population dont ne fait pas partie la jeune femme. Le public d’Anvers, ville néerlandophone se met à huer copieusement la Wallonne qui se rebiffe alors , ce qui n’améliore pas la situation. Heureusement pour elle, les votes se faisaient pas SMS et non par le public de la salle.

A la traditionnelle conférence de presse, les journalistes flamands ont pris un malin plaisir à l’assaillir de questions en néerlandais pour accentuer publiquement ses lacunes , et la fraiche couronnée eût besoin de traduction. Elle a promis de prendre des cours supplémentaires pour améliorer son niveau et avoir grâce aux yeux des néerlandophones.

L’élection de Miss Belgique, co-organisée par des Wallons et des Flamands, paraît être un aspect des plus ridicules des dissensions que traverse le pays de Jacques Brel. Pendant que la presse néerlandophone s’offusque, La Libre Belgique ironise : on est ici pour élire des fesses, des seins, des yeux, un sourire et une prestance, mais aussi, en Belgique, une assiduité aux cours de langues, verdomme (bon dieu en flamand).

Après le roi Albert II, c’est un autre symbole (peut-être plus esthétique) de la Belgique qui est attaqué. Le Manneken Pis n’a qu’à bien se tenir.

Les problèmes identitaires de la Belgique

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