« Montpellier à 100 % »: Rencontre avec Fredo Viola

Par le 12 novembre 2009

« Montpellier à 100% » bat son plein, l’occasion pour Hautcourant.com de rencontrer la révélation de cette année 2009, le new-yorkais Fredo Viola en concert samedi soir dernier au Trioletto de Montpellier.

Fredo Viola est new-yorkais. Certes, il a passé son enfance entre l’Angleterre (où il est né) et l’Italie mais c’est surtout à Los Angeles, puis New-York qu’il a développé ses talents d’artiste. Entretien.

Fredo, comment avez-vous travaillé pour votre album the Turn ?

J’étais chez moi à Woodstock (État de New-York). J’ai besoin d’être dans ma bulle. Cet album est conçu avec des amis que je me suis fait sur Myspace. Chacun enregistrait sa partie de son côté. Ensuite, j’ai collé les morceaux ensemble. Je ne joue d’aucun instrument, j’avais donc besoin de personnes qui s’y connaissent. Le seul instrument dont je sais jouer, c’est ma voix.

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Justement, comment travaillez-vous vos chansons ?

Je fonctionne avec un système de boucles. J’ai ma ligne de base. Ensuite, j’ajoute au fur et à mesure des sons et des voix qui vont dans le sens de cette ligne ou au contraire qui s’en éloignent.

Votre album the Turn a été très bien accueilli en Europe, qu’en est-il aux Etats-Unis ?

Cela fait trois ans que j’ai terminé ce disque et malheureusement il n’est toujours pas sorti là-bas.

Quel est votre meilleur souvenir de tournée ? Et le pire ?

C’est marrant car les deux sont liés. Tout d’abord, le pire souvenir jusqu’ici était en France. Nous étions sur l’autoroute, la veille on avait fait un peu la fête, tout le monde dans le van était énervé et fatigué. C’est alors que le van a commencé à se pencher sur la droite et à se rapprocher des barrières de sécurité. J’ai pensé qu’on allait peut-être y rester. En fait, c’est le pneu arrière qui avait éclaté. Du coup, le meilleur souvenir était le concert du soir-même. J’étais si content. J’aimais tout le monde (rires).

Quand vous êtes arrivé à New-York, vous vouliez devenir réalisateur. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?

J’ai essayé mais je n’y suis pas arrivé, c’est très difficile. C’est pour cela que je me suis tourné vers la musique. La musique, c’est plus simple. Il y a moins de contraintes qu’au cinéma. Vous avez des délais, la pression des producteurs, de l’équipe de tournage. Alors que la musique, c’est plus cool.

L’idée de réaliser un film plus tard, vous y pensez toujours ?

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Oui, c’est sûr. Je ne peux pas couper avec le cinéma. D’ailleurs durant mes concerts, il y a des petites vidéos projetées que j’ai réalisé pour l’occasion.

Qui ou quoi, vous rend heureux ?

La question n’est pas évidente mais je dirais toute la filmographie de Federico Fellini. Tant son oeuvre que l’homme. J’ai une très grande admiration pour ce monsieur.

Une petite question pour finir, quels sont vos projets pour le futur ?

Le second album est déjà prêt depuis un petit moment. J’attends de retourner en studio, je ne sais pas trop quand. Cette fois-ci, ce sera avec des musiciens. Ceux qui font la tournée avec moi, les I am your autopilot et Scalde. On s’est tellement bien entendu que j’ai envie de continuer à jouer avec eux.

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à propos de l'auteur

Auteur : Jérémy Gauthiot

Master 1 de science politique en poche, Erasmus réussi, stages conventionnés et chaussures bien lacées, je me sentis prêt à m'élancer sur les pentes escarpées de la profession, à gravir les montagnes de sujets à traiter et, pour filer la métaphore, à récolter les fruits de mon travail. Un travail que je considère essentiel et qui permet de participer aux différents débats qui animent notre temps. Si nous avons tous conscience des difficultés que traverse notre métier, je crois que la génération dont je fais partie, partage ce même goût du défi qui veut, modestement, sinon faire un meilleur journalisme qu'avant, tenter au moins, de faire du journalisme autrement.