Montpellier victime des serial kiellers

Par le 4 décembre 2011

Défait à domicile par les allemands du THW Kiel (31-34), Montpellier reste sur trois défaites d’affilée en Ligue des champions et se met dans une fâcheuse position pour la suite de la compétition.

Une Park&Suites Arena chauffée à blanc, deux des meilleurs équipes du continent invaincues en championnat et une rencontre à enjeu. Tout était réuni pour tenir en haleine l’amateur de handball. Il n’aura manqué qu’une victoire de Montpellier.

Les montpelliérains étaient pourtant prévenus. Avant la rencontre, Wissem Hmam, avait noté que la formation de Kiel n’avait « pas perdu deux fois de suite contre une même équipe ». Le MAHB n’a finalement pas fait fructifier sa victoire au match aller en chutant, avec les honneurs, face aux redoutables joueurs d’outre-Rhin.

Dès l’entame, les Allemands impose un défi physique aux locaux à la limite de la violence. Nikola Karabatic est la cible prioritaire de cet excès d’engagement. Profitant d’une double supériorité numérique à la suite des exclusions temporaires de Momir Ilic et Kim Andersson, Montpellier répond de la meilleure des manières en prenant les devants au tableau d’affichage (6-5, 9e). Efficace en attaque malgré la présence de Thierry Omeyer dans la cage adverse, on se dit que les hommes de Patrice Canayer tiennent le bon bout. Avec le carton rouge de Christian Zeitz (17e), la tâche semble même plus aisée. Un pur leurre.

Narcisse tient Kiel hors de l’eau…

Comptant jusqu’à quatre buts d’avance, Montpellier ne rejoint les vestiaires qu’avec le plus court des avantages (17-16, 30e). Ce passif aussi réduit, Kiel le doit en grande partie à Daniel Narcisse qui a porté son équipe au moment où le MAHB avait fait le trou. Face au retour rapide des allemands, la pause arrive à point nommé.

Les leaders du championnat allemand reviennent sur le terrain gonflés à bloc et passent la vitesse supérieure. Les locaux peinent à résister aux coups de boutoirs de Kim Andersson et se voient très vite mener au score (19-20, 35e).

…Omeyer fait le reste

Quand l’armada allemande se met en branle, elle est dévastatrice. Pendant que Daniel Narcisse continue de pilonner les buts de l’excellent Richard Stochl, Thierry Omeyer, à l’autre bout du terrain, sort le grand jeu et écœure les tireurs montpelliérains (23-26, 44e). Malgré tout, l’abnégation de Vid Kavticnik finit par payer et Montpellier égalise (29-29, 52e). L’Arena y croit dur comme fer et pousse les joueurs de ses 18000 cordes vocales. En vain. Dragan Gajic échoue sur Thierry Omeyer, tandis que Dominik Klein s’occupe de mettre les locaux à distance raisonnable (29-32, 56e). L’espoir est passé, Nikola Karabatic se chargeant de conclure une rencontre de prestige (31-34).

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Narcisse.pngJoint à l’issue de la rencontre Daniel Narcisse ne cache pas sa satisfaction : « Super match. Tout va bien, on a gagné ». Cette victoire de Kiel ne fait pourtant pas les affaires de Montpellier. Questionné sur les chances du club héraultais pour la suite de la compétition, le français « espère qu’il y aura un club français au final four ».

Avec les victoires de Léon à Belgrade et de Copenhague à Szeged, Montpellier va devoir remporter ses trois derniers matchs afin de s’assurer, au minimum, de la deuxième place du groupe.

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à propos de l'auteur

Auteur : Thibaut Jullien

« Journaliste sportif, même si ça dérange » disait Roland Passevant. Quoiqu’on en pense, le journalisme de sport est une spécialité du journalisme comme une autre, et pourtant pas comme les autres. Originaire de Dijon, handballeur amateur, mon ambition de faire un métier autour du sport est allée crescendo. Bac STT en poche, je m’oriente d’abord vers un BTS Informatique. Il s’est vite avéré pour moi que le domaine de l’informatique était plus un loisir qu’une vocation professionnelle. Je me suis donc tourné vers une licence de droit afin de m’ouvrir d’autres portes. Durant mes années de juriste, j’ai eu l’occasion d’entrer au service des sports du journal Le Bien Public à Dijon. J’ai donc effectué des piges (compte-rendu, reportages, interviews) sur différents évènements sportifs en Côte-d’Or (21), tous les weekends. Une vocation est née. L’enchainement d’un bon nombre de piges me permet d’avoir un bagage non négligeable. Curieux par nature, la pratique m’a fait découvrir véritablement le passionnant métier de journaliste. C’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers un M2 Journalisme après avoir accompli un M1 Science Politique à Bordeaux.