« Papi zinzin avale la pilule »

Par le 27 novembre 2010

Dans un rapport publié en novembre 2010, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) à rendu le Médiator responsable de 500 décès depuis sa mise en vente en 1976 par le Laboratoire Servier. Médicament qui avait pourtant été retiré de la vente dans plusieurs pays et qui avait fait l’objet de nombreux avertissements dans le corps médical.
Retour dans les coulisses de la saga de noël, avec dans le rôle principal « papi zinzin » interprété par Jacques Servier, patron du Laboratoire.
Une histoire on ne peut plus suspicieuse, qui mêle jeux de pouvoirs, cachoteries, conflits d’intérêts et obnubilation.

Il faut tout de même savoir, que comme de Maistre, Jacques Servier, a reçu la légion d’honneur en 2009 ; date à laquelle le Médiator a été retiré du marché français. Et une fois de plus, Nicolas Sarkozy a fait le bon choix… heureusement que Daniela Lumbroso sauve l’honneur !
Après avoir vanté « un personnage hors du commun » avec « une conception profondément humaine de son métier », le président se lâche : « Vous vous êtes battu toute votre vie pour soulager et pour guérir. […]Vous êtes une publicité vivante pour les médicaments Servier parce que, franchement, l’âge n’a absolument aucune prise sur vous. »

L’âge non, la justice peut-être : des patients traités par Médiator ont déposé plainte contre le groupe Servier.

2655150723_c15db.jpgEn guise de défense, Jacques Servier multiplie les affirmations mensongères et le « foutage de gueule » : « Nous sommes sidérés, stupéfaits! c’est à se demander si cette affaire est une fabrication. Il y a peut être l’idée d’embêter le gouvernement » s’est exclamé l’industriel.
Embêter le gouvernement… Mais que veut il dire ? S’il entend par là que ce scandale puisse embêter la République, c’est mal connaitre notre Président ! Voyons Monsieur Servier, vous ne pensez tout de même pas que le président va s’inquiéter pour une petite pilule qui a causée la morts de seulement 500 personnes.
Et que dire des nombreux pays qui l’avaient retiré de leur marché dès 1997 ? Et bien c’est peu compter sur le fair-play de l’octogénaire : « nous n’avons pas demandé le renouvellement de l’autorisation fin 2003 en Espagne et en janvier 2004 en Italie, en raison de problèmes de logistique et de rentabilité ».

Quoi qu’il en soit, l’affaire se réduirait selon Jacques Servier, à un montage des médias.

Ne te fatigue plus dans ce plaidoyer Jacques, j’ai une idée de ce que tu pourrais dire aux blasphémateurs : « Qui vous a dit ça ? Vous avez eu accès au dossier ? Il semblerait que vous soyez pédophiles, j’en ai l’intime conviction. Je le dis en m’appuyant sur des documents que je n’ai pas vus… ». Et voila, le tour est joué et l’affaire bouclée.

Catégorie(s) :

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !