Paraverse, du métal précieux

Par le 30 avril 2008
Bruno

Une cave de 9m2. Il n’en a pas fallu davantage aux membres de Paraverse pour composer leur album. Neuf titres qui ont permis à ce groupe de Métal-Rock de gagner les Duels Rock en septembre 2007, devant près de 700 personnes.Au départ, il y a trois amis qui occupent les mêmes bancs au lycée Clemenceau à Montpellier. Bruno, le guitariste, Philipe le bassiste et Katia, la batteuse. Ils font du punk. Leur groupe s’appelle Zébu «ouais, c’était assez bourrin», confirme Bruno. A la sortie du lycée, en 2004, ils enterrent le Zébu et décident de créer une nouvelle formation et recrutent. «Recherche chanteur pour groupe de métal», passent-ils dans une annonce. Quelques auditions plus tard, Shanti arrive. Shanti ? « C’est indien, ça veut dire « Paix » mais c’est juste un kif de mon père, je n’ai aucune origine indienne. J’étudiais dans un autre lycée, on a fait quelques essais et ça l’a fait, alors je suis resté

Tarik et Philipe

En septembre 2006, Tarik, le deuxième guitariste intègre la formation. Paraverse est au complet. Mais au fait que signifie Paraverse ? «On va dire que l’on a trouvé les explications après», s’amuse Shanti, «mais c’est un peu l’association du mot parallèle et univers, comme une dimension parallèle». Répétition après répétition, le groupe va gagner en maturité. «On a commencé à travailler nos titres. On compose la musique puis on écrit les paroles. Les guitares donnent le ton et inspirent», résume Bruno. Comment décrire la musique de Paraverse ? Shanty se hasarde à parler de Rock-métal, Taryk de Heavy-métal. «On va dire entre Pearl Jam et Iron Mainden», tente Bruno. Les univers musicaux de chacun des membres se rejoignent sans se confondre. «On ne cherche pas à rentrer dans un style musical précise la batteuse, d’ailleurs les morceaux de l’album ne se ressemblent pas, on perçoit les différentes influences musicales, le jazz de Taryk ou le heavy de Philipe», ajoute Bruno.

Katia

Les textes sont écrits par le chanteur, «c’est souvent des contes fantastiques, nihilistes parfois». Sur un point tous les membres du groupe sont d’accord : «on chante en anglais ! En français, il manque un truc, ça le fait pas». Bruno abonde «il y a des groupes de heavy qui chantent en français mais on dirait du Goldman arrangé».
L’insulte…
En septembre 2006 le groupe s’inscrit aux Duels Rock organisés par le Rockstore. Un an plus tard, ils remportent le tremplin. A la clef, l’enregistrement d’un album et le pressage du CD. « En réalité on n’a rien vu venir, deux semaines après notre victoire on était dans les studios», précise Shanti, «un titre a même été composé en trois répétitions», se souvient Katia. Entre temps, Paraverse a su séduire le public, durant l’été 2007 les musiciens ont pu acheter un camion pour se lancer dans leur première tournée avec une date mémorable : le 29 novembre 2007, le groupe fait la première partie de Mass Hysteria au Rockstore. «C’était assez fort comme moment, le public a bien accueilli notre musique», se réjouit Katia. Ils avaient même trouvé le temps d’enregistrer un CD quatre titres à Toulouse.

Bruno

Aujourd’hui, leur premier album, intitulé « Crowed inside » est disponible. Le groupe organise un concert pour son lancement officiel. En bon joueur, Paraverse a invité deux autres formations de rock : Lanes et Civil War contre qui ils avaient remporté la finale des Duels Rock. L’avenir de Paraverse, ils l’envisagent assez sereinement. «On continue à composer, c’est la priorité du groupe. Si on prend de l’ampleur et que l’on augmente le rythme de nos tournées c’est tant mieux. Pour l’instant on perfectionne notre set», résume la batteuse. En attendant, si les membres de Paraverse se voient dans une dimension parallèle, l’ascension et la reconnaissance dont ils jouissent au sein de la scène alternative rock sont bien réelles.

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à propos de l'auteur

Auteur : Julien Ginoux

Diplômé de Sciences-Po Grenoble en 2007, j’ai intégré le master Métiers du Journalisme à Montpellier en 2008. Fraichement diplômé, j’ai signé un contrat avec le Dauphiné Libéré. Mission : participer au lancement du tri-média Avignews.com. Un hebdo gratuit, un site internet et des vidéos. Deux ans après sa mise en orbite, la fusée avignews poursuit son envol et atteint des sommets inespérés. En 2010, je quitte l’équipe d’Avignews pour rejoindre celle du quotidien Vaucluse matin appartenant lui-aussi au groupe du Dauphiné Libéré. Mon quotidien ? Faits divers, dossiers, actualité locale, animateur de zone de vie.