Patrice Drevet : « j’espère bien dépasser les 10% au premier tour »

Par le 15 février 2010

Patrice Drevet a déposé ses listes pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon samedi 13 février à la préfecture. Le candidat est fier de présenter une liste écologiste centriste, comptant de nombreux militants MoDem dans ses rangs, mais indépendante du parti de François Bayrou.
Marc Dufour, officiellement investi par les militants MoDem lors des primaires des 7 et 8 janvier, vient de renoncer aux élections, visiblement découragé par l’ancien présentateur météo. Rencontré devant la préfecture, cet amateur de bon mots semble déterminé à trouver sa place dans la région.

Qui seront les têtes de liste dans les cinq départements ?

Samuel Serre pour le Gard, Maryse Lapargues pour les Pyrénées-Orientales, Philippe Colombes dans l’Aude, Christophe Calage en Lozère et moi-même pour l’Hérault.

Pourriez-vous nous expliquer ce qu’il s’est passé ces deux dernières semaines entre vous, M. Dufour et M. Bayrou ?

C’est une affaire entre le MoDem et le MoDem. Mais je vais quand même vous expliquer. Cela s’est passé en trois étapes. Au début, alors que je travaillais avec Mme Labrousse (Ndlr, conseillère municipale MoDem à Montpellier) pour préparer les régionales, un premier sondage, publié par Midi-Libre me crédita de 7% d’intentions de votes contre seulement 3% pour Marc Dufour. La direction du Modem a commencé à se demander si je n’étais pas mieux placé pour rassembler des voix. Mais François Bayrou hésitait encore. Un deuxième sondage a été réalisé et là, les choses se sont aggravées pour M. Dufour. Malgré le fait que M. Dufour ait été investit aux primaires, j’ai pu monter une liste en ayant le soutien d’une partie du Modem. Mais les affaires internes du Modem ne m’intéressent pas.

Mais vu de l’extérieur vous apparaissez un peu comme une épine dans le pied pour le MoDem local, vous ne pouvez donc pas ignorer votre rôle dans cette affaire.

Pas du tout ! C’est le MoDem qui a fait appel à moi. Je n’ai rien demandé. Et je ne connais même pas Marc Dufour, je ne l’ai rencontré qu’une fois. Si le Modem est dans une mauvaise passe, il s’y est mis tout seul.

Et pourtant vous avez des colistiers qui viennent du MoDem et vous vous revendiquez du centre ?

En effet, il y a beaucoup d’anciens du MoDem, mais les salades internes n’intéressent pas les gens. Aujourd’hui je veux proposer une alternative entre les frêchistes et les anti-frêchistes

Justement, si vous passez la barre des 5%, avec qui ferez-vous alliance ?

Avec celui qui sera le plus crédible sur le plan de l’écologie. Si c’est Frêche ça sera Frêche, si c’est Couderc ça sera Couderc. Moi je veux faire de l’écologie de proximité. Si Frêche lance des grands projets qui s’étalent sur 15 ou 20 ans, je veux être là pour penser aux détails qui compteront dans la vie quotidienne des gens et pouvoir valoriser l’écologie à l’échelle des citoyens. J’espère d’ailleurs dépasser les 10%. Il faut être optimiste.

Puisqu’apparemment vous ne voulez pas vous mêler de politique politicienne que proposez-vous comme mesures concrètes ?

Classer la Camargue comme parc naturel régional, développer la géothermie dans l’Hérault ou gérer au mieux le retraitement des déchets. Cela fait partie des idées que nous voulons faire passer dans la région. Vous savez, je suis tatillon et têtu, alors je ne compte pas m’arrêter maintenant!

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à propos de l'auteur

Auteur : Jérémy Gauthiot

Master 1 de science politique en poche, Erasmus réussi, stages conventionnés et chaussures bien lacées, je me sentis prêt à m'élancer sur les pentes escarpées de la profession, à gravir les montagnes de sujets à traiter et, pour filer la métaphore, à récolter les fruits de mon travail. Un travail que je considère essentiel et qui permet de participer aux différents débats qui animent notre temps. Si nous avons tous conscience des difficultés que traverse notre métier, je crois que la génération dont je fais partie, partage ce même goût du défi qui veut, modestement, sinon faire un meilleur journalisme qu'avant, tenter au moins, de faire du journalisme autrement.