Super Slut : la super ascension de deux jeunes Biterrois

Par le 30 juillet 2008

Clément Bourdon et Romain Lolio, « deux petits Biterrois qui n’ont jamais rien fait d’exceptionnel », sont en train de réaliser un gros coup. Ils mixent depuis deux ans sous le surnom Bumble & Romz et viennent d’envoyer leur dernier morceau à un grand label allemand. Le titre sort début octobre, leur duo s’appellera alors Super Slut.

Le rêve d’une vie. C’est ce que deux jeunes Biterrois sont en train de vivre. Pourtant, à leur début, Clément Bourdon et Romain Lolio, qu’on surnomme Bumble & Romz depuis l’adolescence, se sont affublés d’un drôle de pseudonyme sur myspace, « latuile ». Aujourd’hui, tout change, ils viennent de signer un contrat avec un des plus gros label mondial de musique.

Bumble & Romz se connaissent depuis cinq ans, les boites de nuits montpelliéraines sont leur terrain de jeu favori. Il y a deux ans, ils se sont mis à mixer, à jouer de l’électro. Pour Romain, aucune ambiguïté n’est possible : « Pour les vieux, la techno, c’est du bruit. Mais en fait, c’est vraiment de la musique. »

Leur premier morceau s’intitule Synopsis, il est sorti cet hiver chez Angell Records, un label français. « Nous avons tout vendu et gagné en notoriété, explique Clément. Pour notre prochain morceau, nous avons voulu le teinter d’une touche d’Espagne, qu’il sonne espagnol, avec un sample flamenco. »

Deux soirs de boulot à la maison et le titre est prêt à être diffusé. Clément joue parfois à L’usine à gaz, en warm-up, pour chauffer la soirée. Le DJ résident, Mathieu, a bien aimé le morceau, il l’a joué. Et comme « les gens ont adoré », Bumble & Romz l’ont envoyé, par internet, à Great Stuff, un label allemand, un des leaders du marché.

« Notre rêve ? Ibiza, face à la mer. Mais pour y arriver, il faut s’arracher pendant cinq ans »

Après quelques échanges de mails, le verdict tombe, Bulerias, leur morceau flamenco-techno, sortira chez Great Stuff. Ces « deux petits Biterrois qui n’ont jamais rien fait d’exceptionnel » sont en train de réaliser un gros coup, ils ont même « du mal à réaliser ». Seul problème, le label allemand n’est pas fan du nom de scène Bumble & Romz. Place maintenant à Super Slut, dont on se gardera bien de donner la traduction… « De toute façon, dans l’électro, il y a souvent des noms bizarres. » Utile mise en garde. Mais, si ça convient aux parents…

Maintenant, le plus dur démarre, se faire connaître. Et là, bonne nouvelle, le buzz (d’autres diraient la mayonnaise) commence à prendre, surtout du côté de la capitale régionale. « Si les DJ’s montpelliérains n’aiment pas, alors on est grillé dans la région », avoue Romain. « Pas mal de ceux qu’on a adulés, comme Greg Delon du Bar Live, jouent le morceau. Pour nous, c’est excellant ! »

En 2008, l’objectif était de sortir un morceau, pari réussi. 2009 ? « En sortir un autre. » En revanche, devenir résident d’un club ne les branche pas vraiment. « C’est pas le but, ce qu’on veut : c’est tourner. » D’ailleurs, ils ont déjà joué à Montpellier, Toulouse, Lyon ou Carcassonne. Mais le rêve reste l’Espagne et surtout Ibiza « face à la mer. Mais pour y arriver, il faut s’arracher pendant au moins cinq ans », prédit Clément.

Surtout, il ne faut pas croire que la techno est leur seul univers. Ils aiment et écoutent toutes sortes de musiques. Romain a même débuté sa carrière dans un petit groupe de rock. Pour Bumble & Romz : « Si tu es enfermé dans un truc, tu ne t’en sors pas, tu ne t’ouvres pas et tu n’as pas d’objectif. » Ils apprécient particulièrement Gorillaz, Jamiroquai, et soulignent que des groupes de pop rock tels Radiohead ou Muse ont récemment ajouté une brillante touche électro à leurs compositions.

Pour Romain et Clément, leur nouvelle carrière de Super Slut marque un tournant dans leur vie. Un super challenge synonyme, souhaitons-leur, de super saut vers les sommets.

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à propos de l'auteur

Auteur : Jean-Philippe Juan

Depuis très jeune, le journalisme m'attire. Pour confirmer mon choix, j'ai entrepris un stage au Midi Libre de Béziers en 2001. Mes certitudes en poche, j’y suis retourné l'été suivant avec une grande impatience. L'an dernier, j’ai intégré le master journalisme de Montpellier 1 pour recevoir les bases nécessaires à ce métier et pouvoir rédiger très régulièrement dans le cadre de nos exercices et pour le site internet que nous créons. Après des stages à Corse-Matin Bastia en avril 2008, à la Dépêche du Midi Carcassonne en mai puis à Midi Libre Béziers en juillet, j'ai été embauché, en CDD, par Midi Libre à Béziers en août, une semaine à Narbonne en septembre et un mois en octobre à Carcassonne. Depuis début novembre 2008, je travaille de nouveau à la locale de Narbonne. J'ai par ailleurs obtenu ma carte de presse en octobre 2009.