Le sex-shop est mort, vive le loveshop!

Par le 16 novembre 2012

Le sex-shop est-il en perdition ? Avec le concept novateur du loveshop, le commerce du sexe trouve un nouvel élan sur Montpellier et échappe à la crise.

« Le concept de Lilou Plaisir, je trouve ça mignon. Ça reste un petit luxe occasionnel parce que ce n’est pas donné. Je ne suis pas un habitué des sex-shops, mais il m’est arrivé d’aller à Lilou Plaisir en couple ou avec une bande de copains pour rigoler. Le produit que je préfère, c’est l’huile pour massage » témoigne Corentin, jeune réalisateur Montpelliérain, rencontré aux abords de la boutique Lilou Plaisir.

Directement importé d’Angleterre, le loveshop apparaît en France en 2005. La société Encore Pronto crée alors www.lilouplaisir.com. Ce site internet dédié à la sensualité, avait dès le départ le projet d’ouvrir une boutique. « Dans un loveshop vous ne trouverez pas de pornographie ou de cabines. Nous ne vendons pas de vidéos, mais des gadgets pour pimenter la vie sexuelle » nous explique Siobhan, vendeuse à Lilou Plaisir.

Premier lancé en France, ce loveshop ouvert il y a six ans est « désormais connu de tous les Montpelliérains ». Basé sur l’érotisme, ce concept offre un nouvel accès à la sexualité. De grandes vitrines éclairées et séduisantes donnent vue sur le magasin. Le public ciblé est plus féminin, l’ambiance est cocooning, faites de plumes et de couleurs pétillantes.
On rentre dans un loveshop principalement en couple, pour son côté ludique. Monsieur et madame tout le monde, happés par la devanture violette, qui remplace les rideaux rouges et opaques du banal sex-shop, repartent souvent avec un objet insolite.
Siobhan raconte : « La clientèle va de 18 à 88 ans. Nos produits stars restent les huiles de massages et les jeux de société érotiques ». Sans surprise, Noël et la Saint-Valentin sont les périodes de l’année les plus rentables pour la boutique. « Notre activité est très saisonnière. La boutique à Noël est pleine à craquer. Nous avons comme tout le monde ressenti la crise début 2011, mais l’activité s’est bien relancée cet été. Nous sommes avant tout à la recherche de l’innovation et à l’écoute de nos clients avant de vouloir à tout prix faire du chiffre ». Siobhan l’affirme, le produit tendance pour Noël cette année sera la bougie de massage, laissant cravaches et menottes au placard.

Loin donc du sex-shop traditionnel, le loveshop montpelliérain a su s’établir dans la ville comme une référence en matière de romantisme et de plaisir.

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à propos de l'auteur

Auteur : Richard Lacroix

Je suis de ceux qui ont besoin d’un travail qui n’en porte pas le nom. Plus à la recherche d’un style de vie qu’à un intitulé, le journalisme est venu à moi comme un besoin et un moyen. Après avoir étudié la photographie pour répondre à mon amour de l’image, j’ai compris qu’il me fallait maintenant partir à la recherche du sens. Appréciant particulièrement les photographies de vie, de rue, les « instants », je voulais donner plus de poids à mes vues en réfléchissant sur ce que je veux montrer. C’est ce qui m’a poussé à venir étudier les Sciences Politiques à Montpellier, au départ pour me remplir la tête, puis petit à petit, pour préparer mon avenir. Je vis de passion et peux donc en citer suffisamment pour que cela n’ait plus de sens. Ce qui pourraient toutes les rejoindre en revanche, est l’amour que je porte à « l’Homme-Humain » que j’aimerai un jour arriver à cerner, tout en espérant que cela soit impossible. C’est à cette dualité que je dois mon respect et ma tolérance. Je ne me destine pour le moment à aucun style journalistique en particulier tant toutes ses facettes m’attirent. Mes différentes expériences ont toujours renforcées cette certitude et m’ont conforté dans l’idée de devenir un de ces intangibles « témoins des choses ».