Les surfeurs de Palavas sont-ils de vrais surfeurs?

Par le 15 novembre 2017

Le surf attire de plus en plus de monde dans la région montpelliéraine. Pourtant, les vagues de Palavas ne ressemblent pas souvent à celles de la côte Atlantique.

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Du surf à Palavas-les-Flots ? «  D’après ce qu’on voit sur Surf Report (application permettant d’avoir des prévisions sur les spots de surf, ndlr), Palavas c’est flat, il n’y a souvent pas de vague. Si je devais aller là-bas je n’y trouverais pas mon compte », estime Yann de l’Ecole de Surf de Bretagne La Torche. Pourtant la discipline est en plein boom.

Une activité en plein essor

A l’école de surf Palawaï Surf School, le nombre d’inscrits est passé d’une vingtaine il y a cinq ans à 140 cette année. Clarence, moniteur de surf, a créé l’école en 2012. Il explique : « dans la région, l’évolution s’est faite plus tard qu’ailleurs car il fallait le temps d’éduquer les gens au fait qu’il y a bien des vagues. Jusqu’à il y a quelques années, le surf n’était pas accessible au grand public car il n’y avait pas de matériel ». La proximité de Montpellier bénéficierait au spot de Palavas en effaçant le phénomène de saisonnalité que l’on peut voir dans les Landes, analyse-t-il. Hossegor comme Palavas voient leur population multipliée par dix en période estivale. Mais contrairement à la petite ville des Landes, Palavas est situé à moins de 15 km d’une grande métropole, vrai vivier à futurs surfeurs.
Valentin, surfeur palavasien et créateur de la communauté Facebook Surf Hérault suivie par plus de 650 personnes, fait le même constat, «  avec le dynamisme de Montpellier et l’ouverture de l’école de surf, on est passé d’une petite famille à beaucoup de monde ».

Des surfeurs patients, parfois frustrés

Les surfeurs palavasiens se sont adaptés aux spécificités de la zone : «  Il faut être disponible et pouvoir se libérer dès qu’il y a des vagues, mais il y a de belles sessions et une bonne ambiance dans l’eau  » explique Fanny, une habituée du spot. Des vagues qui ne sont pas très grosses : parfait pour débuter. Pour Clarence, la difficulté à Palavas pour un surfeur en cours d’apprentissage «  c’est le perfectionnement, cela reste un challenge ici, il faut bouger pour évoluer  ». Mac Millan, shaper établi a proximité du spot palavasien (voir l’encadré) reconnait que le pratiquant local est parfois « un surfeur frustré » dans l’attente de vagues. Mais comme tous les surfeurs, ce sont des voyageurs dans l’âme, ils n’hésitent pas à « bouger pour trouver des vagues  ».

Mais alors, vrais surfeurs? « Il y a de vrais surfeurs partout, un surfeur c’est quelqu’un qui est capable de s’adapter à un maximum de conditions, de s’adapter à des vagues » explique Jérôme du Hossegor Surf Club.
Maintenant vous le savez, Palavas et Honolulu ont une chose en commun : de vrais surfeurs.

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