Chasse aux albinos

Par le 30 janvier 2009

En Tanzanie, depuis plusieurs années, les albinos sont victimes d’un effroyable massacre. Réputés pour avoir des pouvoirs divins, ils sont traqués puis mutilés dans le but de confectionner des potions « magiques » censées apporter la prospérité. Alertés du danger, les pouvoirs publics tentent aujourd’hui d’enrayer ce phénomène autant abominable que lucratif.

Aux encablures de la région des Grands Lacs, une maladie génétique, touchant un nouveau né sur 3000, donne lieu à d’incroyables légendes. L’absence de pigmentation de la peau, des cheveux et des poils caractérisant l’albinisme, a suscité la curiosité et entraîné une mystification de ces hommes blancs, nés de parents noirs. Selon les régions, ils sont considérés comme des mi-dieux, dotés de pouvoirs surnaturels ou reflets de bienveillance. Mais rapidement les croyances ont pris une tournure horrible. Ainsi, des sorciers, principalement originaires de Tanzanie, se sont alors lancés dans la confection de gris-gris et de potions à base d’organes d’albinos. Chance, jeunesse éternelle, gage de fortune, les mythes ont rapidement suscités la folie dans cette région fortement défavorisée, et traumatisée par la guerre civile. Aujourd’hui, les albinos sont pourchassés et leur chair se négocie à prix d’or.
Selon les sources, entre 30 et 50 albinos ont déjà été retrouvés mutilés dans ce pays.

Migration vers le Burundi

Le gouvernement Tanzanien a rapidement condamné ces crimes rituels et instauré une protection draconienne des albinos. Service d’escorte des enfants à l’école, surveillance systématique de leur maison, un parlementaire albinos a même été chargé de régler cette question.
Dans la foulée, plusieurs sorciers et trafiquants furent arrêtés et condamnés à mort. Face au renforcement des mesures, les charlatans ont alors migré vers l’Est, au Burundi, où aucune mesure n’est encore prise pour contrer l’ampleur du phénomène.
Depuis le début de l’année, sur les 150 albinos que compte le pays, 5 ont d’ores et déjà été retrouvés mutilés et un sixième est porté disparu.
Le phénomène semble aujourd’hui dépasser les frontières de ces deux pays. Au Kenya, une femme victime de cette maladie a été retrouvée, langue, yeux et seins arrachés en mai dernier.

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à propos de l'auteur

Auteur : Benjamin Gil

A l’âge de 16 ans, j’ai effectué des piges de sport pour le journal local de Dijon « Le Bien Public ». Cette aventure a duré au total cinq années où week end après week end, j’arpentais les terrains de football, de rugby, de handball et les gymnases de toute la Côte d’Or. Parallèlement à cela, après un Bac ES option économie, je me suis inscrit dans un D.U.T information communication à Dijon. Cette formation m’a ouvert les portes du plus grand quotidien sportif, « L’Equipe », dans lequel, à l’issu de mon stage de trois mois, j’ai été embauché en CDD en qualité de rédacteur iconographique. Malgré cette expérience très enrichissante, j’ai décidé à l’issu de ce stage de me réorienter, de quitter pour un temps la communication, pour m’inscrire et obtenir une licence de sociologie à Dijon. L’année dernière, l’envie de changer d’air, de revenir à ma passion première, m’a envoyé à Rennes où j’ai pu mêler la sociologie et la communication dans un Master 1 de sociologie des nouvelles technologies. Toujours très orienté journalisme, j’ai choisis de faire mon stage de trois mois dans une télévision locale, TV Rennes 35, en tant que JRIM (journaliste reporter d’image monteur) malgré le fait que la formation n’orientait aucunement vers cette voie. L’expérience fut passionnante, le travail enrichissant, la passion était revenue comme au premier jour. Je me suis donc inscrit au Master 2 de journalisme à Montpellier afin d’avoir enfin une base théorique dans ce métier. Toujours passionné de sport, je souhaiterais travailler dans cette branche si particulière du journalisme soit en presse écrite ou bien sûr en télévision.